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Nous devrions être soeurs.


peinture par Frédérique

J’ai imaginé ce texte comme une lettre à celles qui partagent mon origine, une situation diasporique, mais dont je suis éloignée de fait de part la différence ethnique qui fut imposée à nos ascendances et ses instrumentalisations qui se perpétuent aujourd’hui.


Les femmes rwandaises de notre génération portent un lourd poids sur leurs épaules. Le poids d’une histoire qui détruisit plus d’un million de vies dans une mécanique rodée, préparée et implacable : le génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda.

Si nous n’avons pas vécu le terrible évènement, nous le portons dans nos chairs et dans nos cœurs.


Je pense que nous sommes toutes confrontées à d’immenses difficultés, malgré la variété de nos vécus familiaux.

Certaines d’entre nous sont orphelines, d’autres grandissent emmurées dans la douleur et le silence de leurs parents. Certaines grandissent dans la méfiance, le rejet et le sectarisme. D’autres heureusement, s’épanouissent entourées d’amour et d’un climat serein. Aucun vécu n’est simple ni linéaire et lorsqu’il s’agit de s’expliquer publiquement à ce propos, personne n’est épargné.


Tu le sais, tu as certainement vécu la force de la polarisation de nos identités dès l’enfance, dans nos contextes de vie en Europe.

Je dois te raconter quelle fut mon entrée en la matière.



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